22 avril : Saint Alexandre

C’est le temps des persécutions sauvages. Les chrétiens se cachent. Pothin est martyrisé à l’âge de 90 ans avec quarante-huit autres chrétiens.

Quant à Alexandre, il sort secrètement de Lyon et se réfugie dans une banlieue proche chez Lucie, une veuve chrétienne, qui le cache. Dénoncé au gouverneur par ses propres domestiques, il est recherché. Arrêté, trois jours après, il est conduit au tribunal. Le magistrat soupire : «Quoi ! Ce jeune téméraire ose ainsi braver les Immortels ? A quoi donc ont servi toutes les tortures que nous avons employées, s’il est encore des hommes assez audacieux pour suivre la doctrine du Christ ?» Il fait comparaître Alexandre. «Je suis chrétien, je l’ai toujours été ; je ne cesserai de l’être». Devant tant d’assurance, et pour en finir, le juge le fait étendre, jambes écartées. Trois bourreaux le frappent sans relâche puis il est crucifié. Il expire en invoquant le saint Nom de Jésus.

 

Pensée spirituelle d’Alexandre à son juge :

«Apprends donc que les âmes, auxquelles tu crois donner la mort, prennent leur essor vers le ciel où un royaume les attend.»

 

Courte prière d’après les paroles d’Alexandre mourant :

«Dieu que j’adore, Tout-Puissant et Eternel, donne-moi la force de te confesser jusqu’au dernier soupir.»

 

Célébrités :

Quarante-huit saints portèrent le nom d’Alexandre, dont la plupart furent martyrs. Mais également huit papes, deux rois de Syrie, trois empereurs russes, mais aussi des rois de Grèce, de Pologne, de Serbie, de Yougoslavie, de Macédoine dont le fameux Alexandre le Grand (+323 av. J.-C.), fondateur d’Alexandrie en Egypte et maître de tout l’empire perse.

Les romanciers russes Alexandre Pouchkine et Alexandre Soljenitsyne. Alexandre Dumas père et fils. L’artiste Sacha Guitry (Alexandre Georges-Pierre Guitry). Le cirque Alexandre Bouglione. 

 

Les saints des jours précédents

23 avril : Saint Georges

A mi-chemin entre un archange Michel, un Bayard médiéval, un Ivanhoé imaginaire et un Perceval en quête du Saint-Graal.

 

Tel apparaît notre soldat terrassant un dragon, que l’on a voulu jeter aux oubliettes de l’histoire. Né en Syrie ou en Cappadoce, Georges devient un symbole dès les temps les plus reculés. Selon des récits riches en détails et en imagination, il aurait détruit un monstre qui désolait la province de Silène, en Libye.

Pendant sept ans, il subit d’innombrables supplices de la part de Dioclétien qui le plonge dans la chaux vive, le fait marcher avec des chaussures garnies de pointes rougies au feu, l’écrase sous de lourdes pierres. D’un signe de croix, les anges viennent le délivrer. Pourtant, celui que les Orientaux appellent «le grand martyr» est décapité en 303. Il est le patron de l’Angleterre, des soldats et des scouts.

 

Pensée spirituelle de saint Pierre Damien pour la fête de saint Georges :

«En imitant saint Georges, nous serons inébranlables, soit que le monde nous cajole et nous sourie, soit qu’il fasse entendre les grondements menaçants de ses contradictions.»

Courte prière à saint Georges :«Grand saint Georges, priez pour nous, transpercez de votre lance le dragon qui est en nous.»

Éphéméride du 23 avril :

En 1563, pose de la première pierre du palais de l’Escurial, en Espagne. A la suite de sa victoire sur les Français, le 10 août 1557, fête de saint Laurent qui subit le martyr sur un gril, Philippe II décide d’élever un palais-monastère en son honneur.

Il adopte un plan en forme de gril, un quadrilatère de bâtiments séparés par des cours intérieures. Quatre tours d’angles figureront les pieds. Le bâtiment en saillie à l’est reproduira le manche. La façade sera ornée d’une statue du saint de 4,20 m. L’Escurial servira de sépulture pour les rois d’Espagne. On le considère comme la huitième merveille du monde.

 

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